jeudi 5 janvier 2012

12XU - Les grandes marées


J'en aurai mis du temps pour l'apprécier cet album. La dernière fois que j'ai vu 12XU en live, j'ai été déçu, les nouveaux titres m'avaient semblé linéaires; et transpirait cette impression du groupe qui a trouvé sa voie et qui s'en contente, sans aucune surprise ni appel d'air frais. Peut-être que ça sentait tout simplement la fin de tournée. Il m'aura fallu un paquet d'écoutes avant de me dire que tout même, ce premier effort à format long n'est pas si mal. La première écoute, attentive, n'avait pas été bien longue, l'ennui l'avait coupé net. Les suivantes, sans intention ni attente, et détachées, ont finalement bercé plusieurs heures et les mélodies se sont imposées. Quelque chose a un peu changé chez 12XU, la musique du trio se fait moins urgente. 12XU sonne un peu plus folk dans les accords de guitare, un petit côté Neil Young. Les grandes marées est une compilation de chansons toujours aussi classieuses, pour exemples Des rues mouillées, le titre éponyme, Prison dorée, Transparent, et surtout Faut pas mentir aux jeunes. Tout coule de naturel et de justesse et 12XU semble être capable de composer à la pelle des titres simples mais efficaces, au propos toujours aussi intelligents.

mercredi 4 janvier 2012

Tringles - Tringles


J'ai découvert Tringles il y a plusieurs mois, en concert au 102 à Grenoble. Quelque chose m'avait un peu déplu (commence mal cette chronique), c'était l'attitude de la front-woman qui se la jouait parfois rock'n'roll, vous savez cette attitude un peu fière, tout en cherchant à transmettre une fun attitude. Déplu, non dans le sens irritant, mais perçu comme convenu. Car à l'évidence, non, les Tringles ne se prennent pas au sérieux. Mais je vais vous avouer pourquoi Tringles me plaît. Tringles me plaît car Tringles me fait penser à Kleenex. Leur live m'avait remémoré les images du clip de Nice des suissesses. Je crois que c'est un peu cette manière frontale qu'elles avaient de regarder le public en chantant. Tiraillé entre le post-punk et le garage, le quatuor se revendique à la fois des Runaways et de Wire. Perso c'est plutôt le côté Wire que je trouve attrayant. Il est drôle d'ailleurs de remarquer comme l'ordre des quatre titres, de Sweat à Calm Down, tend du post-punk vers le garage. Souvent, c'est la basse qui semble mener le jeu. La guitare, elle, est plus en retrait. D'ailleurs, celle-ci gagnerait sûrement à se déshabiller de cette réverbe et de cette distorsion trop présentes. C'est agréable quand elle se la joue noisy, comme dans Yeah, mais sur les passages post-punk elle dessert quelque peu l'ensemble. Sweat, Train et Yeah sont des titres entraînant et efficaces, mais Calm Down s'essouffle à vouloir trop en jeter, malgré la présence du clavier.