mercredi 1 mai 2013

Deborah Kant - Terminal Rail/Route



Je me souviens avoir découvert Deborah Kant live. Le seul détail que je puisse encore clairement évoquer, c'est ce guitariste agenouillé sur le devant de la scène en train de métamorphoser son instrument en xylophone à l'aide d'un tournevis. Il y avait également cette nonchalance, dans la dégaine et dans le style qui sentait fort les années 90 et les groupes phares de l'époque, Sonic Youth en tête. Une addition d'anecdotes, c'est ce qui ressort aujourd'hui, mais le constat était grandement réjouissant. Première chose positive à l'écoute de ce second album, Deborah Kant est beaucoup plus doué pour composer de la musique qu'une pochette de disque. Des groupes au parfum nineties noise, il y en a pléthore, mais il est moins fréquent de trouver, dans cette masse guidée par la nostalgie ou l'esthétique du suranné, des formations qui montrent un certain talent à proposer des chansons marquantes, aux mélodies qui restent en tête, et Deborah Kant fait partie de cette catégorie. Acid Rainbows et Acid Dermal/Carded Mail en sont le parfait exemple et me rappelle à l'instant mon goût prononcé pour des groupes comme Dead Meadow, Comets On Fire ou encore All The Saints, ce qui n'a finalement pas grand chose à voir avec les nineties me direz-vous. Bref. Alors Deborah Kant c'est peut-être un peu ça, du noise rock aux relents psychés, aux structures extensives, mené par des riffs de guitare protéiformes, parfois bruitistes ou rageurs mais capables de se faire plus doux (la ritournelle de Acid Dermal/Carded Mail encore une fois).