Je me
souviens avoir découvert Deborah Kant live. Le seul détail que je
puisse encore clairement évoquer, c'est ce guitariste agenouillé
sur le devant de la scène en train de métamorphoser son instrument
en xylophone à l'aide d'un tournevis. Il y avait également cette
nonchalance, dans la dégaine et dans le style qui sentait fort les
années 90 et les groupes phares de l'époque, Sonic Youth en tête.
Une addition d'anecdotes, c'est ce qui ressort aujourd'hui, mais le
constat était grandement réjouissant. Première chose positive à
l'écoute de ce second album, Deborah Kant est beaucoup plus doué
pour composer de la musique qu'une pochette de disque. Des groupes au
parfum nineties noise, il y en a pléthore, mais il est moins
fréquent de trouver, dans cette masse guidée par la nostalgie ou
l'esthétique du suranné, des formations qui montrent un certain
talent à proposer des chansons marquantes, aux mélodies qui restent
en tête, et Deborah Kant fait partie de cette catégorie. Acid
Rainbows et Acid Dermal/Carded Mail en sont le parfait exemple et me
rappelle à l'instant mon goût prononcé pour des groupes comme Dead
Meadow, Comets On Fire ou encore All The Saints, ce qui n'a
finalement pas grand chose à voir avec les nineties me direz-vous.
Bref. Alors Deborah Kant c'est peut-être un peu ça, du noise rock
aux relents psychés, aux structures extensives, mené par des riffs
de guitare protéiformes, parfois bruitistes ou rageurs mais capables
de se faire plus doux (la ritournelle de Acid Dermal/Carded Mail
encore une fois).
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