vendredi 2 août 2013

Reveille - Broken Machines



Cet album, je ne l'espérais plus. Time and Death m'avait accompagné un bon moment. Indie rock noisy aux chansons impeccables. Depuis, j'ai eu le temps de profiter encore et encore de François avec Clara Clara et de Lisa avec Alligator. Reveille, je les avais presque oublié. Leur premier album avait attiré la poussière et les acariens dans un coin de ma tête. Et puis, pour dire vrai, je suis complètement passé à côté de ce split avec Chris Cohen l'année dernière, dont on retrouve d'ailleurs aujourd'hui le titre Circle Scenario. Silence radio depuis trois ans donc, et soudain la surprise au détour d'une page internet: Reveille existe toujours et vient de sortir une nouvelle sucrerie. Certes l'emballage est un peu pompeux: cette manie de sortir des clips (cela est sûrement indispensables pour les lecteurs.trices de Magic) mais on ne recrache pas un bonbon tant qu'on ne l'a pas mis à la bouche. Alors, ce Broken Machines? Une traduction terminologique restera sensiblement la même: indie rock, noisy-pop, lo-fi et nineties, mais Reveille a fait son bout de chemin et il est plutôt plaisant de noter que le groupe tente de nouvelles choses, cela est particulièrement visible sur un titre comme Horizon. Petite note informelle: le Reveille de Broken Machines doit, je crois, pas mal à Ned. Le meilleur de cet opus réside dans des choses simples, la beauté naît toujours de la fragilité, d'une petite chose timide qui apparaît soudain. Revenge est irréprochable, sa vaguelette bruitiste, une rythmique appliquée, des accords de basse raffinés et voguant à la surface cette ligne de chant et ces notes de guitare austères: de la non-chalance, la nargue de nous rendre accros si aissément. Dans le même genre, We Came Alive et Long Distant Runner sont également opérantes. Petit point noir: Broken Machines ne tient pas la longeur, et le dernier tiers de l'album est moins emballant, on prendra sûrement la mauvaise habitude de s'arrêter en cours de route pour revenir au point de départ.