samedi 29 novembre 2014

Pervers et truands



Et cela survient finalement. Tout s'écroule. On croyait à un moment de liesse. Comme un tour de manège. Un tour de manège où c'est toi qui choisis quand tu veux descendre. Mais la catastrophe a tout détruit. Rien n'a survécut. Du manège, il ne reste qu'un amas de détritus renfrognés. Et c'est une bande de freaks chimiquement modifiés qui repeuple ce qui était autrefois des paysages. Esthétique des ruines. Soit. Celle-là est particulièrement réussie. Il paraît que ça sort des ateliers de Ursa Minor à Saint-Etienne. Ça tombe vraiment bien puisque c'est de là que nous vient justement Pervers et truands. Un premier album après une triplette de demos sur CD-r. Pervers & Truands sont des gens ordinaires: c'est écrit sur ce vinyle et relevé déjà par une autre personne qui s'essaie également à ce genre d'exercice: aligner des mots, voir des phrases, pour parler d'un groupe de musique, d'un groupe D.I.Y., que l'on a vu à un concert, et pour dire un peu plus que parler simplement musique. De là à réussir (?) Pervers & Truands sont des gens ordinaires et c'est plutôt rassurant. Pervers et truands, c'est du sludge fait par des gens qui ne savent jouer que du punk. Ils ont bien essayé de nous le cacher mais certains éléments ne trompent pas. Un peu trop d'urgence ou de hargne. Il y a deux élément notables chez P&T. Ouais! Rien que ça! Les passages lourds. Et les passages rapides. Va pas falloir trop chercher à intellectualiser tout ça. Des mouvements de têtes lents et déterminés. Et des mouvements de têtes rapides et satisfaits. Et c'est tout ce qu'on leur demande. Suffit de choisir la bonne manière de faire ça.10 titres du même acabit. Un petit bémol sur Spooky Song, l'interlude calme et déprimé qui sent juste la fatigue. Bon disque.