Le
style de Baptiste Virot est particulièrement tranché. Motifs
eighties et couleurs flashy. Ma préférence se penche largement vers
ses comics en noir & blanc, c'est donc pour moi le mauvais côté
du bonhomme qui vient orner cet album. Une parenté entre Baptiste et
François? Je ne crois pas. L'homonymie les aura en tout cas
rapprochés sur ce coup-là. Quelqu'un aura osé. Alors, commençons
par noter que cet album est sorti à l'aube de cette magnifique année
2015. Je ne suis pas sûr de savoir ce que signifie « sortir »
pour une version digitale, mais en tout cas, ça s'écoute dés à
présent. On se rassure, ça se télécharge gratuitement, manquerait
plus qu'on soit obligées de déverser des thunes pour du codage
binaire. Une version physique ? Que dalle ! Non non, je ne
vais sûrement pas me plaindre, je suis bienheureux de découvrir ces
titres, plutôt bien dignes d'ailleurs ! On retrouve ici tout ce
qui est faisait la force du premier album de François Virot sorti en
2008. Je trouve le rapprochement avec Animal Collective ici bien plus
prégnant que sur Yes
or No :
choeurs enjoués, une place primordiale aux percussions - sur corps
de guitare, cordes et claquements de main - et polyphonie
guitaristique. Quelques expérimentations - claviers sur la 3
et bidouilles électro sur la
8
- inusitées d'ordinaire dans ce projet solo mais pas inhabituelles
chez Virot. La 5
change un peu également, par son côté folk plus traditionnel à la
Elliott Smith. On retrouve quelques versions demo de titres qui
auront finis entre temps chez Reveille (4
– Little
Violences)
et Clara Clara (2
– One
on One)
dans des versions éloignées de leur forme connue mais d'autant plus
plaisantes. Non, vraiment, ce Unreleased
2008-2010
est loin d'être une mauvaise chose, malgré ce petit essoufflement
sur les deux derniers titres, et semble prédire une prochaine
sortie, par corroboration avec les quelques nouveaux titres qui
tournent sur le net. Hope so !
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