Comme le nom du groupe l'indique, il est bien question de rock'n'roll dans cet album. Beaucoup de surf-music et une bonne quantité de rockabilly. Tout cela pourrait puer l'Amérique profonde si le chant (la voix ?) en russe ne venait pas réfuter cette hypothèse. Les paroles sont en effet toutes issues de textes du poète Velimir Khlebnikov, un des premiers poètes futuristes. Des claviers dérangés, des sons électros dépositaires de Stanok, des samples débiles (rien de péjoratif ici), et des instruments de tout horizon (oud, saxo, sitar, trompette, banjo). On pourrait rapprocher Stanok'n'roll de L'Orchidée d'Hawaï, mais le groupe grenoblois se disperse moins que le voisin chambérien. Malgré le melting-pot musical présenté ici, l'album sait rester homogène. Pas de chanson rockab' suivie d'un titre surf-rock, précédant une interlude plus « world music », mais du Stanok'n'roll du début à la fin. Alors Stanok'n'roll c'est quoi au final ? Et bien Stanok'n'roll, c'est un peu une fanfare montée par une bande de cowboys perdus au beau milieu du désert et qui, sous l'effet de la chaleur et du manque d'eau, est en train d'avoir de sacrées hallucinations.
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