Walden n'est pas
réellement une nouvelle entité puisqu'elle est le prolongement de
Han Som Soker, projet solo d'un ancien membre du groupe Inys (puis
entre temps du groupe Nord). Cette fois, pas de pochette en carton
entièrement fait main, en remplacement un boitier plastique mais
avec un joli insert à l'intérieur. Toujours dans la même veine que
Han Som Soker, Walden a cependant éclaircit son spectre musical. Les
nappes de synthé et les sonorités black-metal que l'on pouvait
palper auparavant ci et là sont mis à l'écart. Hormis Dead Man,
cousu par une guitare électrique vaporeuse en élévation sur un
parterre drone pluvial et venteux, Walden est recentré sur une
guitare acoustique qui sert réellement de base aux morceaux.
D'ailleurs pour la filiation, on ne saura être dupe, avec le nombre
de clins d'oeil et ce jusque dans les titres de chanson: Thoreau pour
l'état d'esprit, Twin Peaks pour la forêt embrumée, Woven Hand et
Neil Young pour l'inspiration musicale. Plus épurés que pour Han
Som Soker, les arrangements étoffent paradoxalement plus
efficacement les squelettes guitare sèche/chant/batterie electro.
L'harmonica et les déambulations électriques de guitares
psychédéliques donnent forme à un dark folk épais et riche. On
notera encore quelques imperfections au niveau de certains calages
avec la batterie mais également en ce qui concerne le traitement de
la voix, un peu trop détachée des instruments. En revanche, le
traitement sonore est plus aboutit que sur les albums de Han Som
Soker, terriblement plaisant, surtout lorsque l'on vient à savourer
ces enchevêtrements d'arpèges et ces accords emprunts d'une
intensité apaisante.
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